Je me souviens de moi

Six chapitres explore la mémoire comme un espace de fragments et d'absence. Cette série de six dessins, accompagnés de faux textes (Lorem Ipsum), suggère des histoires disparues, devenues illisibles. Ce texte, qui ne peut être lu, reflète la perte et l’effacement des souvenirs.

Chaque dessin agit comme une trace partielle, laissant entrevoir des bribes de mémoire, des échos flous, et l’impossibilité de retenir tout ce qui s’échappe avec le temps.

(10 x 15 cm)

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Annexes

(10 x 10 cm)

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La série Lumina s’intègre dans Je me souviens de moi, un ensemble qui interroge la mémoire dans ses jeux entre réalité et invention. À travers ces dessins, Lumina entre en résonance avec d’autres fragments personnels, se déplaçant entre présence et effacement.

Juin 1958 : le jour où ma grand-mère, Lumina, a pissé sur les bords de la Loire, en faisant un bras d'honneur à une assemblée de pêcheurs à la ligne.

Lumina n’est pas seulement un personnage familial, mais une figure pivot entre mémoire et invention. Elle incarne un élan, une tension entre l’intime et le fictif. Ce n’est pas tant le souvenir brut de ma grand-mère qui compte, mais ce qu’elle révèle à travers la manière dont je la réinvente : une manière d’habiter le monde, à la fois affirmée et singulière.

Le faux souvenir de 1958, ce geste absurde et flamboyant sur les bords de la Loire, n’est ni un mensonge ni une anecdote à valider. Il devient un moteur narratif, une manière de condenser ce que Lumina représentait à mes yeux. Par ce souvenir, je crée une image d’elle qui échappe aux conventions, portée par une présence troublante et persistante. C’est une ruse de la mémoire qui ne déforme pas la vérité, mais qui la rend plus lisible en donnant corps à l’insaisissable.