Réflexion sur la notion d’« origine »

Cette œuvre interroge l’« origine » comme une idée en perpétuelle construction, un point de départ insaisissable, toujours en mouvement. Les figures humaines, fragmentées et répétées, deviennent des archétypes universels, des empreintes de gestes primordiaux. Elles incarnent une mémoire collective, une sorte de langage corporel originel, avant les mots, avant la conscience.

Le quadrillage impose une structure, mais les formes qui s’y inscrivent restent fluides, presque 

indisciplinées, échappant au carcan de l’analyse. L’« origine » ici est à la fois l’éclosion de la vie et l’invention du cadre qui tente de la contenir, de la définir. Elle oscille entre chaos et ordre, entre hasard et nécessité.

Chaque point, chaque contour, évoque une genèse microscopique, comme si la vie elle-même émergeait du vide, point par point, jusqu’à devenir une forme intelligible. Mais cette intelligibilité est 

fragile, toujours sur le fil entre le visible et l’indicible, entre le connu et l’inconnu. L’« origine » est moins une réponse qu’un processus, un écho qui traverse les dimensions de l’être, reliant passé, présent et futur.

Dans cette série, ce qui est montré n’est pas seulement l’origine des corps, mais peut-être celle des relations : l’espace entre les figures devient aussi important que les figures elles-mêmes. 

Le vide qui les sépare porte en lui une tension, une respiration, l’indice d’un réseau invisible qui nous relie, nous ramène à une matrice commune.

En fin de compte, cette œuvre invite à contempler l’« origine » non pas comme un lieu ou un moment précis, mais comme une question infinie. C’est une invitation à se perdre dans l’infime, à retrouver dans chaque détail l’écho d’un commencement toujours en cours.

20 x 20 cm

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20 x 20 cm

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